Le président de la République Alassane Ouattara s’est adressé à la Nation à l’occasion du traditionnel discours de fin d’année, ce mardi 31 décembre 2024, porteur de paix, de réconciliation nationale. Comme le 18 juin 2024, devant le Parlement ivoirien, où le chef de l’Etat ivoirien était attendu sur la question de sa candidature ou non à l’élection présidentielle de 2025, Alassane Ouattara n’a pas abordé ce sujet laissant l’opinion nationale et internationale sur sa soif. Alors que la ministre d’Etat Anne Désirée Ouloto, avait déjà jeté les dés, le 28 décembre dernier lors d’un échange avec la chefferie traditionnelle de Toulepleu, le 28 décembre 2024, à sa résidence privée, en annonçant sa candidature pour la présidentielle. Sur ce point, il faudra donc encore attendre pour savoir le candidat du RHDP en 2025.
Au titre des mesures annoncées par le chef de l’Etat, la grâce présidentielle accordée aux prisonniers lors de son discours de vœu à la Nation, marquant selon le président de la République, l’engagement des autorités à répondre aux attentes de nombreux ivoiriens en matière de la réconciliation nationale. « La célébration des fêtes de fin d’année est aussi l’occasion du pardon. C’est pourquoi conformément à l’article 66 de la Constitution, J’ai décidé d’accorder la grâce présidentielle à environ 2000 prisonniers de droit commun condamnés pour des infractions mineures », a-t-il déclaré sans citer de noms connus du public.
Sur le plan économique, l’autorité suprême de la magistrature ivoirienne a dit que la Côte d’Ivoire a démontré « sa résilience grâce à un cadre macroéconomique solide ». Au titre d’annonce marquante en 2025, le retrait définitif des forces françaises de Côte d’Ivoire basées au 43e BIMA (le bataillon d’Infanterie et marine), dans la commune de Port-Bouet dès janvier 2025. « Le 43e BIMA sera rétrocédé à la Côte d’Ivoire, il sera rebaptisé camp Ouattara Thomas d’Aquin. Nous avons décidé de façon concertée du retrait des forces françaises en Côte d’Ivoire dès ce mois de janvier 2025 », a affirmé Alassane Ouattara. Tout en rassurant que l’Armée ivoirienne est capable à elle seule d’assurer sa sécurité nationale. Une décision souverainiste qui colle à l’actualité socio-sécuritaire en Afrique francophone où les départs des troupes sont déjà actés surtout au Niger, et progressive au Tchad, ou évoquée notamment au Sénégal.
Casimir Boh