Après la CEDEAO qui a rejeté, vendredi 27 décembre 2024, les accusations de déstabilisation de des chefs d’Etat de la Confédération de l’Alliance des Etats de l’Alliance du Sahel (AES) provenant du Nigeria, c’est au tour de la Côte d’Ivoire de réagir par son chef d’Etat-major général des Armées, Lassina Doumbia. Ce samedi 28 décembre 2024, le général des Armées, Lassina Doumbia a répondu aux accusations du général Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) contre la Côte d’Ivoire.
D’après le premier responsable de l’Armée ivoirienne, « la gravité des accusations portées » nécessite « une mise au point afin de dissiper les doutes que pourrait susciter cette succession de contre-vérité ». « Dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat nigérienne et en circulation sur internet, le Général Abdourahamane Tchiani, chef de la junte au pouvoir au Niger a cru devoir, dans une interview, se répandre en une série de récriminations contre notamment les Forces Armées de Côte d’Ivoire qu’il accuse ouvertement de contribuer à une formation militaire de prétendus irrédentistes nigériens réfugiés en Côte d’Ivoire. L’objectif de cette formation, selon le Général Abdourahamane Tchiani, serait de déstabiliser le pouvoir issu du putsch du 26 juillet 2023 », a-t-il déclaré.
Rappelons que dans une récente interview diffusée sur la chaîne nationale nigérienne, le pouvoir militaire de Niamey a accusé le Nigeria, et la France, l’ancienne puissance coloniale en général et la Côte d’Ivoire de planifier des mouvements de déstabilisation des pays de l’AES, sortis officiellement de la CEDEAO, le 14 décembre dernier. Avec l’appui de groupes terroristes qui devraient opérer dans le Bassin du Lac Tchad, dans le Sahel et dans certaines zones frontalières à savoir : Niger-Nigeria ; Niger-Bénin ; Niger-Burkina ; Bénin-Burkina. Aux dires de la note d’information de l’Etat-major des Armées ivoiriennes, les autorités militaires nigériennes devraient se focaliser sur leurs objectifs sécuritaires qui, « malheureusement, sont, pour l’heure, loin d’être atteints ». Au lieu de porter des accusations « sans aucun début de preuve ».
Casimir Boh