La communauté villageoise d’Anan a exprimé son indignation face à ce qu’elle qualifie de manœuvres de déstabilisation orchestrées par un groupuscule de la génération Tchagba. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 3 mars 2025, le directeur de cabinet du chef du village, Akpali Aboussou, a dénoncé ces agissements, accusant ces individus de remettre en cause l’autorité du chef du village, l’honorable Aké Gnaba Jean Chrysostome.
Selon Akpali Aboussou, ces contestataires avaient déjà, en 2020, soutenu la prolongation du règne des Dougbô alors que la génération Tchagba accédait au pouvoir dans tous les villages Atchan. Alliés de l’ancien chef Aboussou Djama Pascal, ils auraient tenté de manipuler le processus de désignation du chef du village pour préserver leurs intérêts. Leur tentative ayant échoué, ils ont multiplié les recours pour faire annuler l’arrêté préfectoral du 16 janvier 2023 qui consacrait la nomination de Aké Gnaba Jean Chrysostome.

Dans leur contestation, ces individus auraient même propagé des allégations mensongères sur les réseaux sociaux, accusant le nouveau chef de persécuter ses opposants. Après l’échec de leur recours gracieux auprès du ministre de tutelle, ils ont saisi le Conseil d’État, sans succès jusqu’ici.
Au-delà de cette crise institutionnelle, la communauté villageoise d’Anan pointe du doigt la gestion foncière de l’ancien chef, accusé d’avoir vendu 500 hectares de terres sans que le village n’en bénéficie. « Cette manne financière est aujourd’hui utilisée pour défier l’autorité du chef légitime », a déclaré le directeur de cabinet du chef du village d'Anan
Face à cette situation, la communauté assure ses partenaires fonciers de sa volonté de faire la lumière sur ces pratiques. Un audit foncier et financier sera mené par des experts pour situer les responsabilités et garantir la transparence. « Le désordre qu’ils souhaitent ne passera pas », a conclu Akpali Aboussou, appelant à l’unité et au respect de l’autorité du chef du village.
Toussaint Konan