Après l’affaire de sa nationalité française à laquelle il a renoncé, il y a quelques jours, et sa nationalité ivoirienne douteuse, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam, fait face à une autre situation censée l’ébranler dans sa volonté de candidature à l’élection présidentielle de 2025. En effet, le président du PDCI est invité à comparaître ce jeudi 27 février 2025 par devant madame la présidente du Tribunal de première instance d’Abidjan ou le juge délégué en ses fonctions, statuant en matière de référé ordinaire, pour une affaire en assignation de destitution à la présidence du parti.
Ce, sur la base de requête formulée par messieurs Boua Kamenan Joseph, Zeregbé Tiémoko Vincent, Essoh Late Demes et Yapo Abbé Kouao Lucien, tous des militants de la plus vielle formation politique de Côte d’Ivoire. Ceux-ci évoquent l’alinéa 6 de l’article 41, des statuts relatifs aux critères de candidature au poste de président du parti, qui stipule très clairement que : « le candidat à la présidence du PDCI-RDA doit avoir été membre du Bureau politique pendant au moins dix ans (10) ans », pour justifier leur action en justice. D’autant plus que, selon eux, le comité d’organisation des élections (la convention du parti) a fait fi dudit article, bien que certains membres ont tenté de soulever ce problème.
« Que pire, en date à Abidjan, le vendredi 07 février 2025, grande sera la surprise de mes requérants d’apprendre sur les réseaux sociaux de l’entame, par le président Thiam de sa procédure dite de renonciation à sa nationalité française. Qu’en date donc dudit jour, il serait allé déposer suivant ses dires, sa demande de libération. Que son action était prévue de longue date dans son calendrier. Qu’il s’agissait, toujours selon ses propos, d’une formalité administrative… ».Au regard de ce qui précède, pour ces militants, « il est indéniable » voire «incontestable que sa présente démarche soit constitutive de flagrante violation de l’article 1er de l’article 41.