L’ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a accordé un entretien, ce mercredi 16 octobre 2024, au journaliste Alain Foka sur sa chaine YouTube AFO Media. Au cours de cet entretien, l’ancien prisonnier de la CPI, visiblement très affaibli, a abordé la question de sa condamnation de vingt ans, une situation qui, selon les autorités ivoiriennes, justifient sa radiation sur la liste électorale. Qualifiant de« cabale » le braquage de la BCEAO, motif de ladite condamnation, l’ex président a révélé que ce procès mené contre sa personnalité visait tout simplement à le discréditer. D’autant plus qu’à l’époque, ses adversaires, à l’en croire, étaient à court de moyens pour contrer sa gestion du pays, notamment sa gouvernance.
« (…) Dès qu’ils ont su que j’étais en train d’être acquitté à la CPI, ils ont monté quelque chose ici parce que pour eux, ils m’avaient envoyé à la CPI, c’était Ad vitam æternam. Or voici, que je m’apprêtais à revenir donc ils ont monté une petite cabale. En effet, il n’y a jamais eu de braquages (…) », a-t-il relaté. A la question de savoir qui organise toute cette cabale, l’ex-président avec dédain a porté une réponse diplomatique. « Dans la situation où je suis, dans la situation où se trouve la Côte d’Ivoire, est ce qu’il est important de citer des hommes ou des pays », a-t-il répondu.
Sur la question de sa non éligibilité sur la liste électorale, évoquée par le président de la commission électorale indépendante, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, l’ancien numéro un ivoirien a laissé entendre qu'« en 1990, les mêmes personnes disaient que je n’allais pas être candidat contre Houphouët mais j’ai été candidat contre Houphouët et cela a ouvert la route pour le multipartisme »,a-t-il rappelé ironiquement.
Alliance de l’opposition
Sur l’appel de Bonoua, l’ex président de la République a fait savoir que le but de cette alliance entre les partis de l’opposition vise à rassembler ceux qui le souhaitaient afin d’élaborer une stratégie et extirper « des mains du parti au pouvoir la commission électorale indépendante » et qu’elle soit effectivement une CEI indépendante. « Une commission électorale indépendante, le dernier mot est très important », a-t-il martelé.