L’affaire fait grand bruit ! Invitée sur le plateau de l’émission ‘’Débat politique’’ de la première chaîne de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), dans la soirée de ce mardi 25 février 2025, Mme Yolande Yapobi, représentante de la Commission électorale indépendante, a tout simplement claqué la porte face aux représentants des partis politiques. Mettant ainsi fin au débat au bout de 34 minutes pour une émission qui devrait durer 90 minutes. Le motif évoqué, elle s’insurge contre Me Blessy Chrysostome du Parti démocratique de Côte d’Ivoire voulant ‘’imposer sa loi’’ sur le plateau en termes de représentativité des différentes parties à l’émission. Un incident qui n’a pas manqué de faire réagir les téléspectateurs, observateurs et autres composantes de la population.

Parmi ceux, l’ex-préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, qui interpelle d'emblée les uns et les autres en ces termes : ‘’ vous-là, respectez le peuple de Côte d’Ivoire !!! ‘’. « Donc c’est vrai que nous sommes tombés si bas et que nous n’avons plus de repère ? », s’interroge-t-il. Poursuivant, il s’est insurgé que la représentante de la CEI, pour des raisons qui lui sont propres, ait quitté, en plein débat télévisé, en direct, le plateau de la RTI, face à des millions de téléspectateurs. « L’Etat, ses représentants, ses démembrements, ses sections, ses agences, ont le devoir de répondre aux préoccupations des populations, quelles que soient les circonstances et les raisons. Si une représentante d’une section importante de régulation de la démocratie telle que la CEI quitte un débat public, quelle autre personnalité peut répondre à des questions apparemment très faciles à gérer ? Cela peut signifier l’incapacité de l’Etat, qui doit pourtant toujours être fort », dénonce-t-il.
Selon lui, c’est injurier le peuple de Côte d’Ivoire que quelqu’un confirmé par l’Etat de Côte d’Ivoire, payé par les impôts de Côté d’Ivoire quitte une chaîne d’information publique, elle-même payée par les impôts du peuple de Côte d’Ivoire. « Il faut une sanction claire et sans équivoque pour donner l’exemple à toutes les personnes désormais contre ce type de comportement, qui affaiblit l’Etat et la perception de la capacité de l’Etat à protéger les populations. Si tout le monde fait ce qu’il veut dans ce pays, défie tout, déréglemente tout , où irons-nous, que bâtissons ? Je me demande si certains représentants de l’Etat ou de ses sections savent même ce que signifie l’Etat, le Pouvoir d’Etat, l’Etat », conclut-il.