La capitale tchadienne, N’Djamena ,a été secouée par des tirs nourris dans la soirée du mercredi 08 janvier 2025, comme rapporté par des médias locaux.

D’après les premières informations relayées, les tirs entendus proviendraient des alentours du palais présidentiel où des assaillants armés auraient tenté d’y pénétrer.En attendant la version officielle des autorités sécuritaires tchadiennes, les circonstances exactes de cette atmosphère armée restent encore floues. Pour l’heure, cette attaque n’a pas encore été revendiquée par un groupe terroriste, même si des regards indiscrets lorgnent vers le groupe islamiste Boko Haram.Le Tchad, faut-il le rappeler, est un acteur clé dans la lutte contre le terrorisme dans la région du lac Tchad aux côtés de l’armée française, l’un de ses alliés militaires historiques, grâce à son armée expérimentée qui est réputée l’une des plus aguerries en Afrique.  

Depuis le 28 novembre 2024, l’homme fort du pays, le Maréchal Mahamat Deby, a remis en cause cet accord militaire et sommé les forces françaises de quitter le territoire tchadien. Mettant ainsi fin à un partenariat historique.   Ce qui met désormais les tchadiens dans une position de redéfinition de « ses partenariats stratégiques selon les priorités stratégiques » et une « souveraineté pleine et entière » dans la lutte contre le terrorisme notamment le groupe Boko Haram. Qui mène des attaques punitives contre les forces tchadiennes en référence à l’attaque meurtrière en octobre 2024, ayant causé une quarantaine de morts dans les rangs des hommes du Maréchal Mahamat Deby. Cela en dépit de la présence de l’armée française, un allié historique dans cette lutte.    

A la suite de cette attaque, les autorités tchadiennes avaient multiplié les demandes d’aide internationale dans sa lutte contre ce groupe djihadiste. Après le départ des avions militaires de la France, dans le cadre du retrait des troupes françaises du Tchad, le 26 décembre 2024, la base de Faya, qui abritait une centaine de soldats français, a été rétrocédée aux Forces tchadiennes. A cette occasion, le Directeur de Communication de l’Armée, le Général de Brigade Chanane Issiaka Acheikh, avait informé l’opinion nationale et internationale qu’elle serait tenue au courant des retraits progressifs de la base de Abéché et de N’Djamena.

Casimir Boh

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