L’Alliance des Etats du Sahel (AES) constitués du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a répondu à la demande de prorogation de la sortie de l’AES de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, prévue le 29 janvier 2025. En effet, le Bureau du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Parlement de la CEDEAO) réuni du 06 au 11 décembre 2024, à Abuja (Nigeria), a vivement souhaité que la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement adopte une mesure extraordinaire qui prorogera le délai de retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO. Cela « afin de laisser place à de nouvelles réflexions et négociations qui éviteront la désintégration de la Communauté ».

En réponse, la réunion ministérielle de la Confédération des Etats du Sahel (EAS), sous la présidence de monsieur Abdoulaye Diop, ministre des Affaires Etrangères et de la coopération internationale du Mali, qui abordait la question sur la libre circulation des personnes et des biens, le 13 décembre 2024, à Niamey, s’est voulu clair à la demande de la CEDEAO. « Tout en rappelant la décision irréversible des Etats de la Confédération de retrait de la CEDEAO, les Ministres engagent les comités pluridisciplinaires à poursuivre les réflexions visant à convenir des modalités de sortie dans l’intérêt des populations de la Confédération », a-t-il déclaré.

Ainsi pour marquer l’irréversibilité de cette décision, le collège des Chefs d’Etat de la Confédération des Etats du Sahel (AES) ont annoncé, par le biais du président de la Confédération des Etats du Sahel (AES), une série de mesures dans l’espace, ce samedi 14 décembre 2024. Ces mesures portant sur la libre circulation, le droit de résidence et d’établissement des ressortissants de la CEDEAO dans l’espace de la Confédération des Etats du Sahel se résument en cinq dispositions.

1-      La Confédération des Etats du Sahel est un espace sans visa pour tout ressortissant des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

2-      Les représentants de la CEDEAO ont le droit d’entrer, de circuler, de résider, de s’établir et de sortir sur le territoire des Etats membres de la Confédération des Etats du Sahel dans des textes nationaux en vigueur.

3-      Toutefois, les Etats membres de la Confédération se réservent le droit, conformément à leurs lois et règlements, de refuser l’entrée sur leurs territoires à leurs lois et règlements, de refuser l’entrée sur leurs territoires à tout ressortissant de la CEDEAO entrant dans la catégorie des immigrants inadmissibles.

4-      Les véhicules particuliers immatriculés sur le territoire d’un Etat membre de la CEDEAO pourront entrer sur le territoire d’un Etat membre de la Confédération conformément aux textes en vigueur.

5-      Les véhicules à usage commercial immatriculé sur le territoire d’un Etat membre de la CEDEAO et transportant des passagers pourront entrer sur le territoire d’un Etat membre de la Confédération aux textes en vigueur.

Avec ces nouvelles dispositions de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel, la sous-région Ouest-africaine devra, désormais, faire avec cette nouvelle configuration politico-économique.

Casimir Boh

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