La capitale zimbabwéenne accueille ce vendredi un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), consacré à la situation sécuritaire préoccupante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Réunis à Harare sous la présidence de Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe et actuel président en exercice de la SADC, les dirigeants de la région tentent de trouver une réponse coordonnée aux violences persistantes qui secouent les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La rencontre réunit plusieurs chefs d’État, ministres des Affaires étrangères et responsables militaires des pays membres de l’organisation.

Une situation sécuritaire alarmante

Depuis plusieurs années, l’est de la RDC est en proie à des conflits armés impliquant de nombreux groupes rebelles, notamment le M23, les ADF et d’autres milices locales. Ces violences ont causé des milliers de morts et des millions de déplacés, aggravant une crise humanitaire déjà critique. Face à l’escalade récente des combats, la SADC a renforcé son engagement aux côtés du gouvernement congolais, notamment avec le déploiement d’une mission militaire régionale (SAMIDRC) fin 2023.

Vers une réponse concertée

Ce sommet vise à évaluer l’efficacité des opérations militaires en cours, à discuter d’un éventuel renforcement des troupes régionales et à explorer des pistes diplomatiques pour favoriser un dialogue inclusif entre les parties prenantes. Les chefs d’État devraient également aborder la question du financement des opérations de maintien de la paix et de l’appui logistique nécessaire pour stabiliser durablement la région.

Parmi les principales attentes figure une déclaration finale qui devrait réaffirmer l’engagement de la SADC à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, tout en appelant à une coopération accrue avec l’Union africaine et les Nations unies. L’issue de ce sommet pourrait être déterminante pour l’avenir de la région, alors que les efforts de pacification se heurtent encore à des défis sécuritaires et politiques majeurs.

Parfait Koffi