Le mouvement politique, Génération et Peuples Solidaires (GPS) dirigé par Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale,  en exil depuis 2019, a critiqué le processus de révision de la liste électorale, lancé le 19 octobre dernier, à Guiglo. Comme l’ensemble des partis politiques de l’opposition, notamment le PDCI-RDA, qui a décrié des irrégularités sur le recensement de la liste électorale, le 29 octobre dernier, à Cocody, GPS s’est inscrit dans cette logique. « De nombreux cas de fraude rapportés chaque jour par l’opposition », « des enregistrements fictifs, des inscriptions multiples d’individus sous diverses identités », « des milliers d’électeurs centenaires dans un pays où l’espérance de vie est de 54 ans pour les femmes et 52 ans pour les hommes ». Ajoutés « aux inscriptions sans filiation établie, des milliers d’électeurs décédés, mais encore actifs sur la liste électorale, des centaines de milliers d’électeurs mineurs et bien d'autres irrégularités », contribuent, selon GPS, à corroborer les « tentatives de corruption du fichier électoral dans un but de fraude électorale ». Car pour le cadre restreint de GPS, « ce sont ainsi des millions de nouveaux électeurs qui courent le risque d'être exclus de ce processus crucial pour la démocratie et l’État de droit ». Ce qui sape ainsi « l'intégrité du processus ».

Poursuivant, Guillaume Soro et ses collaborateurs du cadre restreint se sont interrogé : « comment espérer encourager ces citoyens à s’inscrire en seulement 23 jours  sachant que « le corps électoral ivoirien ne compte que 8 millions d'inscrits sur les 12,5 millions de citoyens en âge de voter, laissant de côté plus de 4 millions d'électeurs potentiels ?». Etayant à nouveau son argumentaire, GPS a dit craindre que les mêmes causes produisent les effets, en référence à 2010 et 2020. « Il est essentiel de rappeler qu’en 2010, le non-respect du jeu électoral avait créé les conditions d'une crise post-électorale ayant coûté la vie à des milliers d'Ivoiriens. En 2020, une autre crise post-électorale avait fait 85 morts et près de 500 blessés lors des tensions consécutives à la présidentielle. Veut-on nous condamner à revivre un tel cauchemar en 2025 ? », s’est offusqué GPS.

En guise de solutions pour un jeu électoral apaisé, GPS a appelé à « des réformes urgentes », « inclusive », « transparente » et « digne de la confiance de tous les Ivoiriens », notamment par un audit externe et indépendant de la liste électorale. Aussi, GPS a exigé « immédiatement » à la prolongation de la période de révision, prévu prendre fin le 10 novembre prochain, « à un minimum de trois mois pour permettre à chaque citoyen concerné de s'inscrire et d'exercer son droit de vote en toute liberté ». Pour finir, GPS a appelé « à nouveau à la mobilisation des Ivoiriens pour faire barrage au régime RHDP », parti au pouvoir, en 2025, à l’occasion de l’élection présidentielle, « afin de mettre fin au délitement de notre société et de la démocratie dans notre pays ».

CB

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