Damana Pickass, cadre du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), parti de l’opposition et de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, apparaitra à nouveau devant les autorités sécuritaires, ce mercredi 16 avril 2025, à 11 heures. Un nouveau rebondissment après sa condamnation à dix ans de prison ferme par le Tribunal de première instance d’Abidjan, mais sans mandat de dépôt assorti d’une interdiction de paraître dans des lieux publics sauf dans son lieu de naissance et de travail.
Pour rappel, Damana Pickass, vice-président du conseil stratégique et politique du PPA-CI, est accusé de « atteinte à la défense nationale », « association de malfaiteurs », « atteinte contre l’autorité de l’Etat », suite à l’attaque sur le camp militaire d’Abobo Kouté dans la nuit du 20 au 21 avril 2021.
Ainsi Damana Pickass a reçu une convocation sans objet du service des Enquêtes générales de la préfecture de police d’Abidjan, non loin des entreprises FILTISAC et MOTORAGRI, route d’Abobo après carrefour MACACI pour affaire donc le concernant. L’on pourrait comprendre que les autorités sécuritaires voudraient s’assurer de la présence physique du cadre PPA-CI sur le territoire ivoirien.
Par ailleurs, il est important de souligner que la convocation de Damana Pickass intervient quelques jours après que le PPA-CI a retiré son représentant à la Commission électorale indépendante (CEI) pour dénoncer la partialité de l’organe électoral et une liste électorale non fiable aux ordres du pouvoir en place.
Laurent Gbagbo, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025, pour le compte du PPA-CI, mais dont le nom ne figure pas encore sur la liste électorale pour raison de condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire du braquage de la BCEAO en 2011, dit ne pas vouloir cautionner la forfaiture, et ne pas s’associer à une autre crise semblable à celle de 2011, pour justifier son retrait de la CEI.