Un nouveau rebondissement dans l’affaire Valérie Yapo contre Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire. L’ex-déléguée du PDCI-RDA d’Akoupé, malgré la levée des sanctions à son encontre prise par le président du parti, a reformulé sa demande à la justice, ce vendredi 28 mars 2025, au tribunal de première instance du Plateau. Elle contexte dorénavant la légitimité de Tidjane Thiam et demande la suspension de toutes ses décisions. Elle réclame aussi la nomination d’un administrateur provisoire à la tête du parti.  C’est l’information révélée ce matin par Me Suy Bi, avocat du PDCI-RDA, au sortir de l’audience. « Aujourd’hui ce qu’elle demande, c’est de suspendre le président du PDCI lui-même et de nommer monsieur Ahoussi Jules administrateur du PDCI-RDA. Cette demande ayant été faite ce matin, dans ce qu’on appelle les droits de la défense, le juge nous a accordé un délai au collège des avocats du PDCI.  Donc le prochain rendez-vous, c’est le mercredi 2 avril à 12 heures. Les avocats du PDCI viendront pour répondre à cette demande de suspension du président du PDCI et de la nomination d’un administrateur provisoire. C’est ce jour-là que le juge nous dira à quelle date il va rendre sa décision », a-t-il indiqué.

 Par ailleurs, il a rappelé l’assignation auparavant du PDCI par la plaignante pour demander l’annulation de la décision qui a avait été prise contre elle par le Conseil de discipline. « C’est une audience du fond. Les procédures sont plus longues et cela a été renvoyé au 24 avril. Donc le 24 avril, on doit se retrouver toujours dans le cadre de sa demande d’annulation de la décision du Conseil de discipline qui a été prise contre elle », a-t-il poursuivi. Non sans manquer de mentionner que, dans l’intervalle, elle a assigné à nouveau le PDCI ce matin pour demander la suspension de la décision du Conseil de discipline. « Mais pour le moment, elle n’a pas sa qualité de militant. Elle ne peut pas participer aux activités du parti », a-t-il signifié. Et d’ajouter : « donc elle vient demander au juge des référés de suspendre la décision du Conseil de discipline de façon provisoire pour lui permettre de participer aux activités du PDCI en attendant que le tribunal se prononce sur sa demande pour voir si elle est justifiée ou non. Dans l’intervalle, vous avez tous appris, vous avez lu que le président du parti a décidé de lever cette sanction. Donc juridiquement en droit on dit que sa demande est sans objet. Parce qu’elle vient de suspendre cette décision ».

 Ainsi, selon le juriste, la décision même n’existe plus. Par conséquent, la demande de la requérante n’a plus de raison d’être. « Mais elle a dit également au juge que c’est vrai, elle avait demandé la suspension de la décision du Conseil de discipline, cette décision a été levée par le président du parti. Donc elle prend acte de ce que la décision a été levée. Mais comme elle est déjà devant le juge, elle va changer ce qu'elle avait demandé. Parce que la loi vous permet, tant que vous n’avez pas rendu décision, de changer ce qui est demandé. Je vous avais saisi pour suspendre la décision, comme la décision n’existe plus, je demande autre chose désormais. Elle dit quand j’ai fait ma procédure, je vous ai dit que monsieur TidjaneThiam a été irrégulièrement élu à la tête du PDCI-RDA. Et comme il a été irrégulièrement élu, toutes les décisions qu’il prend sont des décisions irrégulières. Tous les organes du PDCI qu’il met en place sont des organes irréguliers », a relaté l’avocat. D’où, a-t-il éclairé, la demande de celle-ci de suspendre tous les organes « irrégulièrement mis en place par monsieur Tidjane Thiam »  et de nommer un administrateur provisoire.

 

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