La Commission électorale indépendante a fait le bilan du processus de recensement électoral 2024-2025 entamé du 19 octobre au 10 novembre 2024, puis repoussé au 17 novembre 2024. Ce, en dépit du souhait de l’opposition de voir une prorogation de 03 mois du processus électoral, pour, dit-elle, engranger le maximum de requérants pour l’élection présidentielle de 2025. Ainsi sur les 12 890 lieux de recensement ouverts sur le territoire national, dans le cadre de cette opération électorale, selon une communication de la Commission électorale indépendante, signée de son 4e vice-président, Bamba Siaka, ce sont 517 .924 requérants (sans la diaspora) dont 283.419 hommes et 234.505 femmes classés dans la catégorie 1 (personnes figurant sur la liste électorale sollicitant un changement de lieux de vote ou de modifications de données personnelles) qui ont été enregistrés.
De plus, 943.157 requérants dont 511.125 hommes et 432.032 femmes dans la catégorie 2 (personnes sollicitant une première inscription) ont été pris en compte. Ce qui fait un total de 1.461.081 requérants dont 794.544 hommes et 666.537 femmes, a précisé la note de la CEI. Ces chiffres, faut-il le rappeler, avaient connu un ralentissement lors des deux premiers jours d’ouverture des centres d’enrôlement. Notamment 65.876 requérants présents à leurs guichets dont 30.456 requérants de la catégorie des électeurs sollicitant la modification des données personnelles sur la liste électorale, puis 35.420 requérants qu’on appelle les nouveaux électeurs.
Par ailleurs, sur l’épineuse question de la radiation des personnes décédées encore présentes sur l’ancienne liste électorale, qui a tant fait polémique, la Commission a dit avoir enregistré 1207 requêtes en radiation d’électeurs supposés décédés. A juste titre, elle a précisé qu’une « opération menée sous l’égide du ministère de l’Intérieur est en cours aussi bien dans les centres d’Etat civil que dans les villages et hameaux afin de recueillir les pièces ou témoignages susceptibles de permettre d’expurger de la liste électorale de manière efficiente, les électeurs décédés », et a invité « tous nos compatriotes à y collaborer ».
Finie l’étape du recensement sur le fichier électoral, les services techniques de la CEI prendront le relais pour le traitement de ces données qui aboutira ensuite sur la publication de la liste provisoire, et enfin à la période du contentieux. A ce sujet, il s’agira d’après les consignes de la CEI de : réclamer l’inscription d’une personne dûment enrôlée mais ne figurant pas sur la Liste électorale provisoire ; demander la radiation d’un électeur décédé, de celui qui a perdu sa qualité d’électeur, de celui dont la radiation a été ordonné par l’autorité compétente ou d’une personne indûment inscrite ; demander la rectification de données. Si la Commission électorale indépendante (CEI) a dit circonscrire des obstacles pendant le recensement électoral, elle a particulièrement félicité à la fois les populations « pour l’intérêt » qu’elles ont accordé à cette campagne de recensement et les parties prenantes l’ayant accompagné dans ce processus.
Casimir Boh