Les autorités du Niger par le biais du ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, ont interpellé sur un disfonctionnement à l’appui d’une subvention aux ONG allouée par l’Union Européenne. Selon ledit ministère, ces ONG : le Comité International de la Croix Rouge (CICR), la Danish Refugee Council (DRC) et Cooperazione internationale (COOPI) ont bénéficié d’un apport de l’UE sans l’autorisation des autorités locales. « Le ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur porte à l’attention de l’opinion nationale et internationale que l’Union Européenne (UE) a mis à la disposition du Niger, sans qu’il en ait fait la demande, un appui de 1,3 million d’euro, pour l’assistance aux victimes des inondations survenues dans notre pays », a décrié le ministre M. Bakary Yaou Sangaré pour dénoncer cette façon « unilatérale » de fonctionner de l’UE.
Pour rappel, au 23 septembre, les inondations au Niger ont causé « 339 pertes en vie humaines », fait 383 blessés et 1176528 sinistrés, a rapporté la Protection civile.
Aussi, il a dénoncé l’action de l’organisation européenne au « mépris des principes de transparence et de bonne collaboration avec les autorités nigériennes compétentes, qui doivent guider la gestion de l’assistance humanitaire ». « Pire l’Ambassadeur a procédé arbitrairement à la répartition par région, de ladite subvention. Au regard de cette attitude qui jure avec les principes régissant les relations diplomatiques, l’Etat du Niger a décidé de commanditer un audit sur la gestion des fonds susmentionnés (…) Appelle l’Union Européenne à procéder à un audit pour savoir l’usage et la destination réels des sommes allouées aux ONG concernées », a indiqué le ministre M. Bakary Yaou Sangaré. Cette affaire, précisons-le, intervient alors que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dirigé par le Général Tiani a ordonné au ministère de l’Intérieur nigérien de retirer, le 12 novembre dernier, les autorisations d’exercice de deux organisations non gouvernementales : ACTED et l’Action Pour le Bien-Être (APBE), sans évoquer de motif officiel de cette décision.
CB