Le premier secrétaire général adjoint au Parti des peuples-Côte d'Ivoire (PPA-CI) s'est prononcé, ce mardi 8 octobre 2024, au travers de sa page officielle, sur l'affaire du meurtre de l'étudiant Aubin Déagoué, alias '' Général Sorcier''. Selon lui, cet assassinat soulève beaucoup d'interrogations. "

Une affaire avérée d'assassinat en rapport avec la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'ivoire (FESCI); mais que d'interrogations de la part de Justin Koua. " Kambou Sié serait en conflit ouvert avec "Sorcier". Pour le neutraliser, Kambou Sié lui aurait tendu un guet-apens, puis ses hommes se seraient saisis de lui...pour le tuer et jeter son corps aux alentours du CHU de Cocody... Je ne sais pas, mais ma conscience rejette cette assertion. Comment envisager tuer son principal opposant et, penser ne pas être indexé comme le principal suspect ? Je ne crois pas que les étudiants soient si naïfs à ce point",s'est-il questionné d'emblée. .

Poursuivant, il jeté un regard du côté du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix. Il a envisagé ''la gueguerre au sein du RHDP  (comme l'a reconnu le journal proche du régime "L'Essor" du 04/10/24)'' qui, selon lui, explique toute cette violence, avec la volonté ferme de certains responsables de contrôler, par tous les moyens, la Fesci. " Et si l'objectif était de faire passer Kambou pour le tueur quand le véritable tueur est sous protection des puissants ? Et si le véritable tueur était encore en cavale ? Et si les différents cartels de la drogue avaient pris le dessus sur la ferme volonté de Kambou de les déloger des établissements scolaires et universitaires ?, a-t-il spéculé.

Et de rappeler les propos du secrétaire général de la FESCI: " Des gens tapis dans l’ombre, des élus locaux, voudraient contrôler l’organisation. (...). En m’attaquant à la drogue, je savais que j’aurai des adversaires internes et externes. (...). Ils sont en train de recruter dans la rue pour venir faire de la violence à l’Université. " Aussi s'est-il offusqué que personne n'est prêté une oreille attentive à ces avertissements et accusations. afin de démêler le faux du vrai. "Pour l'heure, je m'interroge : et si Kambou était victime d'un vaste complot monté par ses véritables adversaires, très puissants, autres que "Sorcier" et ses camarades ?", a-t-il insisté.

Par ailleurs, il a rappelé avoir connu le défunt à la MACA en 2013. Il a fait sa connaissance par l'entremise de son jeune frère Zahé Brice, SG de la Section Fesci de Williamsville, lui aussi en détention à cette époque. Il le lui a présenté  comme son adjoint. " Je passais du temps à échanger des heures et des heures avec "Sorcier". Je fus séduit par la profondeur de ses analyses et par la qualité de son engagement. Il sera jugé aux assises, en même temps que Simone Ehivet et les 71 dont le Professeur Aké M'Gbo. Il écopera de 20 ans de prison ferme avec une lourde amende à payer. Il totalisera 6 ans d'incarcérations et recouvrira la liberté grâce à une ordonnance d'Aministie en 2018. A sa sortie de prison, il me témoignera que sa préoccupation était de finir au plus vite sa thèse de Doctorat, en attendant de trouver une situation professionnelle", a-t-il expliqué. Et pour cause, "on ne sort pas de la prison avec une lettre d'embauche qui vous fait obtenir votre certificat de prise de service."

Ainsi, l'ancien détenu devait se battre pour rattraper son retard et se resocialiser. Et à en croire Justin Koua, la seule famille disponible et disposée à l'accompagner dans cette quête de resocialisation était la FESCI, sa famille syndicale. " Puis naissent les dissensions ; puis surgit la violence ; puis interviennent les mains obscures ;  puis trouve-t-il la mort. Hélas ! Mille fois hélas ! Pour l'avoir connu, pour l'avoir côtoyé...que justice soit faite ! Que la lumière soit faite, que toute la vérité soit dite sur les circonstances, les motifs et les auteurs de son assassinat", a-t-il conclu

Franck K

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