Générations et peuples solidaires (GPS) de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, en exil depuis 2019, a réagi à la publication de la liste électorale 2024-2025 par la Commission électorale indépendante (CEI), le lundi 17 mars 2025. Dans un communiqué rendu public ce mercredi 19 mars 2025, Générations et peuples solidaires (GPS), dont le mentor est condamné à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », a dit « constater avec indignation la non-inscription de son président, M. Soro Kigbafori Guillaume, sur la liste électorale provisoire en Côte d’Ivoire, en dépit des décisions contraignantes de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) ». « Par deux décisions rendues en 2020, la CADHP a ordonné à l'État ivoirien de “𝒍𝒆𝒗𝒆𝒓 𝒊𝒎𝒎𝒆́𝒅𝒊𝒂𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒐𝒃𝒔𝒕𝒂𝒄𝒍𝒆𝒔 𝒆𝒎𝒑𝒆̂𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕 𝑮𝒖𝒊𝒍𝒍𝒂𝒖𝒎𝒆 𝑺𝒐𝒓𝒐 𝒅𝒆 𝒋𝒐𝒖𝒊𝒓 𝒅𝒆 𝒔𝒆𝒔 𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕𝒔 𝒅'𝒆́𝒍𝒊𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒅'𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒆́𝒍𝒖”. Ces décisions, juridiquement contraignantes pour l’État ivoirien, ne souffrent d’aucune ambiguïté : elles imposent la réintégration de M. Soro sur la liste électorale. En refusant d’appliquer ces arrêts, les autorités ivoiriennes bafouent non seulement un engagement international, mais aussi les principes fondamentaux de l’État de droit », a critiqué GPS.
Le parti de l’ancien Premier ministre sous l'ex-régime, pourtant dissout par une décision de justice le 23 juin 2021, pour « insurrection civile et militaire » visant à renverser le pouvoir en décembre 2019, a également critiqué l’absence de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sur cette liste électorale. En agissant ainsi, pour GPS, « le régime actuel tente de faire croire que l’issue de l’élection présidentielle de 2025 est déjà scellée, qu’elle ne sera qu’une mascarade entachée d’exclusion. Leur stratégie est claire : semer la peur, démobiliser la population et instaurer un climat de résignation ». « Cependant, notre engagement pour un véritable État de droit et des élections inclusives ne faiblira pas », ont prévenu les partisans de Guillaume Soro. Ceux-ci ont donc appelé l’opinion nationale et internationale « à se saisir de cette grave violation des droits civiques et politiques en Côte d’Ivoire » et « à agir pour que l’élection présidentielle de 2025 ne soit pas une réédition des scrutins sanglants du passé, marqués par la violence, la répression et des pertes en vies humaines ».