Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité (COJEP), membre de la Coalition de l’opposition politique CAP-Côte d’Ivoire connait désormais son sort sur le fichier électoral 2024-2025 suite à la dernière décision de la Commission électorale indépendante (CEI). Après la publication de la liste électorale dans tous les lieux de vote, villages et campements de Côte d’Ivoire, le nom de Charles Blé Goudé n'y figurait pas. Ce dernier, indiquons-le, est condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques « pour acte de torture, homicides volontaires et viol ». C’est visiblement le motif avancé par l’organe électoral pour rejeter sa demande de réinscription sur la liste électorale.

Suite à la période de réception des réclamations pour le contentieux électoral du 22 mars au 05 avril 2025, au siège de la CEI locale portant sur les omissions, erreurs sur l’orthographe des identités entre autres, la réclamation de Charles Blé Goudé a été jugée à nouveau irrecevable par la CEI qui l’a signifié à travers une notification datée du 15 avril 2025. Dans ladite note, la CEI a dit sursoir à statuer sur son cas et dit attendre la décision de la juridiction compétente qu’elle lui a recommandé de saisir.

En attendant la réaction du concerné, l’ensemble des partis de l’opposition ont déjà critiqué le rejet de son nom sur le fichier électoral ainsi que de ceux de Laurent Gbagbo, ancien chef de l’Etat, et de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, en exil. Tous les trois sont d'ailleurs candidats de leurs formations politiques à l’élection présidentielle d’octobre 2025. De son côté, Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) a suspendu les activités de son parti à la CEI pour dénoncer sa partialité et ses liens avec le régime au pouvoir.

‍