Après l’annonce de son retrait officiel de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 29 janvier 2025, l’Alliance des Etats du Sahel officialise l’entrée en circulation du passeport de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). L’annonce a été faite ce jeudi 23 janvier 2025 par le président de la Confédération des Etats du Sahel (AES), le Général Assimi Goita, chef de la transition du Mali. « Dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de route, en particulier les aspects relatifs à la libre circulation des citoyens, le président de la Confédération des Etats du Sahel (AES) informe l’opinion confédérale et internationale de la mise en circulation des passeports de l’AES, à compter du 29 janvier 2025. Toutefois, les anciens passeports demeurent valables jusqu’à leur expiration », a indiqué le Général Assimi Goita, ce jeudi 23 janvier 2025. « Cependant, les citoyens de la Confédération AES détenteurs des anciens passeports arborant le logo de la CEDEAO en cours de validité peuvent les faire remplacer par des nouveaux passeports de l’AES conformément aux règles en la matière », a ajouté, en rapport avec cette décision, le président de la Confédération de l’AES.

Rassurant les populations sur la libre circulation des biens et des personnes, celui-ci a rappelé les mesures à venir pour formaliser cette décision. « En tout état de cause, le président de la Confédération des Etats du Sahel (AES) rassure les populations de l’espace confédéral que toutes les dispositions utiles seront prises pour garantir l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens », a-t-il souligné. Cette décision, rappelons-le, intervient quelques heures après l’annonce de la formation de la force militaire de l’AES composée de 5000 hommes et constituée du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces trois pays, dirigés par des juntes militaires, ont entériné leur retrait officiel de la CEDEAO, pour disent-ils, assumer leur souveraineté vis-à-vis de l'organisation sous-régionale et l’ancienne puissance coloniale, la France, qu’ils accusent d’ingérence dans leurs affaires internes.
Casimir Boh