La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a réfuté, ce jeudi 26 décembre 2024, « les allégations infondées » selon lesquelles le Nigéria serait devenu un pays soutenant le terrorisme. Pour rappel, à la veille des fêtes de fin d’année, la Confédération des chefs d’états de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), présidée par le Général Assimita Goita, chef d’Etat du Mali, a mis en état maximum leurs armées face à des menaces déstabilisatrices émanant de terroristes. Ces forces terroristes serait aidées, selon l’AES, de puissances étrangères principalement par la France, l’ancienne puissance coloniale, en collaboration avec certains chefs d’Etats de la sous-région de la CEDEAO. Notamment avec l’appui des groupes terroristes dans le Bassin du Lac Tchad, dans le Sahel et dans certaines zones frontalières à savoir : Niger-Nigeria ; Niger-Bénin ; Niger-Burkina ; Bénin-Burkina.

De plus, dans une récente interview à la télévision nationale, le Général Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a accusé la France de vouloir déstabiliser le Niger et les pays de la région, en finançant des bases militaires, notamment au Nigeria. Face à ces accusations ouvertes de hauts dirigeants de l’AES, anciens membres de la CEDEAO, l'organisation sous-régionale a dit s’inquiéter profondément de ces « allégations ». « La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) exprime sa profonde préoccupation face aux allégations portées contre le Nigéria et d’autres Etats membres de la CEDEAO. La Commission soutient fermement le Nigéria et les autres Etats membres de la CEDEAO contre les allégations selon lesquelles ils parraineraient le terrorisme », a-t-elle déploré.

Le Nigéria, étant un pays de paix, « magnanime » et « généreux » d’après la CEDEAO, ne pourrait devenir un Etat parrainant le terrorisme, puis a appelé les Etas de l’AES « à s’abstenir de faire des accusations qui ne sont pas soutenues par des preuves ». A titre de rappel, les trois pays de l’AES, dirigés par des juntes militaires, accusent la France, qui conteste la légitimité de leur pouvoir, d’ingérence dans leurs affaires internes. Et de manipuler la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à des fins néocolonialistes, justifiant leur retrait officiel de l’organisation sous-régionale, le 14 décembre 2024.

Casimir Boh

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