Kando Soumahoro et Mamadou Traoré, cadres du mouvement politique de Guillaume Soro, ont été condamnés mercredi en appel à deux ans de prison ferme.
La cour d’appel d’Abidjan a confirmé mercredi 15 janvier la condamnation à deux ans de prison ferme de deux responsables du mouvement politique de l'ex-Premier ministre Guillaume Soro, notamment pour « maintien illégal d’un parti politique » et « atteinte à l’ordre public ».
Kando Soumahoro et Mamadou Traoré sont des cadres de Générations et peuples solidaires (GPS), mouvement politique de Guillaume Soro, aujourd’hui en exil. La justice avait ordonné sa dissolution en 2021. « Nous allons nous pourvoir en cassation » car « les poursuites du parquet ne sont pas fondées, a déclaré à l’AFP un de leurs avocats, Souleymane Diallo. GPS n’est pas un parti politique, mais une association. »
Multiples condamnations
Kando Soumahoro avait été condamné en août en première instance pour '' maintien illégal d'un parti politique''. La cour lui reprochait d’avoir signé, au nom de GPS, une déclaration conjointe de partis d’opposition qui appelaient à une refonte du système électoral avant la présidentielle d’octobre 2025
Kando Soumahoro avait déjà effectué une peine de prison en 2019, avec d’autres cadres du parti, condamnés pour « diffusion de fausses nouvelles » et « troubles à l’ordre public ».
En août 2024 également, Mamadou Traoré avait été condamné à la même peine de deux ans, pour des propos tenus sur sa page Facebook contre le président ivoirien Alassane Ouattara. Le tribunal l’avait reconnu coupable de « diffusion de nouvelles fausses de nature à porter atteinte au moral de la population » et d’ »atteinte à l’ordre public ».
« Prêt à gouverner »
Ancien chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000, puis Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro s’est brouillé avec Alassane Ouattara en 2019, année de son départ en exil. Il a été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » en Côte d’Ivoire, puis à la perpétuité un an plus tard pour atteinte à la sûteté de l'Etat ''.
Il se trouve aujourd’hui entre le Niger et le Burkina Faso, deux pays dirigés par des régimes militaires hostiles à la Côte d’Ivoire. Le 31 décembre dernier, il s’est dit « prêt à gouverner », à moins d’un an de l’élection présidentielle.
(Avec JA et AFP)