« Fin de l’audition à la préfecture de police d’Abidjan. Il est 17h55. Damana Adia Pickass rentre chez lui, au calme. Merci au président exécutif, le ministre Sébastien Dano Djédjé, au secrétaire général du PPA-CI, Jean Gervais Tcheidé, ainsi qu’à tous les cadres qui se sont mobilisés pour apporter leur soutien à Damana Adia Pickass », a posté l’une des plateformes du Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), à l’issue de la convocation de Damana Pickass, cadre du parti de l’opposition par les services des enquêtes générales de la préfecture de police d’Abidjan.

Celui-ci, rappelons-le, a été condamné à dix ans de prison ferme par le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau sans mandat de dépôt assorti d’une interdiction de paraitre dans des lieux publics sauf sur son lieu de travail et de naissance pour « atteinte contre l’autorité de l’Etat », « atteinte à la défense nationale », « association de malfaiteurs », à l’attaque sur le camp d’Abobo Kouté dans la nuit du 20 au 21 avril 2021.

Si pour l’heure, les autorités sécuritaires n’ont pas communiqué sur le contenu de cette audition et le motif de cette rencontre, le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), lui, en a donné un aperçu par l’entremise de son porte-parole, Adjoumani Kobenan. « Voici un parti qui veut aller à des élections et dont un militant Damana Pickass prend la parole pour dire que bientôt quelque chose va se passer. Ce qui s’est passé au Burkina, au Mali et au Niger, avec la graine qui a poussé, cela va aussi se passer en Côte d’Ivoire. Ce qui veut dire qu’il mijote un complot contre la sureté de l’Etat d’ailleurs. Il a été interpelé pour ça et il doit aller se justifier, il doit aller devant la justice pour nous donner des éclairages sur une telle déclaration », a-t-il confié, mercredi à Abidjan, sur des propos tenus samedi 12 avril dernier, à l’occasion de la fête de la Renaissance du PPA-CI à Dabou, par le vice-président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI. Sachant que l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont trois pays dirigés par des juntes militaires ayant accédé au pouvoir d’Etat suite à des coups d’Etat militaire, pour Adjoumani, le PPA-CI prévoit donc un scénario similaire en Côte d’Ivoire en 2025, année électorale. De son côté, le PPA-CI, parti de l’ancien chef de l’Etat ivoirien n’a pas encore réagi aux propos du porte-parole du RHDP.

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