e cadre restreint de Génération et Peuples Solidaires (GPS) s’est à nouveau illustré dans l’arène politique par le biais d’une réunion ordinaire, tenue le samedi 21 septembre 2024.
Le parti de Guillaume Soro, ex-Président de l’Assemblée Nationale, en exil depuis 2019, a, à l’issue de cette réunion, critiqué les condamnations et arrestations de la justice ivoirienne. Et a dénoncé « avec force cette instrumentalisation flagrante des institutions judiciaires par le pouvoir en place », notamment sur les cas des condamnations de ses cadres MM. Traoré Mamadou et Kando Soumahoro GPS dont il a exigé « leur libération immédiate et inconditionnelle ».
Aussi, GPS a critiqué le démenti du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme ivoirienne concernant les conclusions d’une enquête du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) réalisée du 10 au 14 juin 2024 et publiée le 12 septembre 2024.
Pour rappel, le CNDH avait estimé que plus de 12 056 prisonniers en attente de jugement dans la trentaine de maisons d’arrêt ivoiriennes, est de 51,27 % de la population carcérale du pays.
En réaction le 13 septembre 2024, la direction de l’administration pénitentiaire, sous la tutelle du ministère de la Justice, a démenti ces chiffres et estimé que seuls un peu moins de 9 800 prévenus et accusés sont concernés, soit 36,69 % de la population carcérale.
Pour le cadre restreint de GPS, « il est crucial de recourir aux alternatives à la détention, comme notamment le placement sous contrôle judiciaire ou les assignations à résidence, comme prévu par le code de procédure pénale de 2018. Ces solutions pourraient alléger la pression sur les prisons et contribuer à une justice plus équitable ».
En outre, ajoute-t-il, en guise d’alternatives, il faut « renforcer les effectifs », « améliorer les infrastructures carcérales pour réduire la surpopulation et améliorer les conditions de vie des détenus » ; « l'instauration de programmes d’assistance juridique gratuits pour les détenus sans ressources contribuerait à remédier à la situation actuelle, en garantissant à tous l'accès à un avocat ».
Dans ce même élan de contestation de condamnation et arrestation de la justice, GPS a par ailleurs condamné l’’arrestation à Abidjan de plus d'une trentaine de personnes lors de la marche pacifique contre la cherté de la vie, organisée le 13 septembre 2024, par la plateforme de la société civile Agir pour le Peuple (AGIP).
Selon Guillaume Soro et ses partisans, cela constitue « une attaque directe contre les libertés fondamentales ». Et ont « exigé la libération immédiate et sans condition de tous les acteurs de la société civile incarcérés injustement, conformément à l'article 26 de notre Constitution, qui stipule que « la société civile est une des composantes de l'expression de la démocratie ».
Tout comme pour ses cadres cités ci-dessus, emprisonnés, le Cadre restreint de GPS a « exprimé sa solidarité sans faille envers ces détenus et leurs familles », et « appelé à une mobilisation nationale pour obtenir leur libération », pour que « « le régime RHDP cesse immédiatement de faire des citoyens des prisonniers de la société civile et respecter les droits humains fondamentaux ».
« Il est impératif que l'opposition et la société civile unissent leurs forces immédiatement pour faire front face aux tentatives d’intimidation et de manipulation du régime pouvoir en place. Il en y va de la survie de notre démocratie, de nos libertés, et de nos droits. (…) Ces arrestations sont une atteinte flagrante aux principes fondamentaux du droit et cette répression systématique est un signe alarmant d’un climat politique toxique qui s’installe à l’approche de l’élection présidentielle de 2025 », a-t-il indiqué.
CB