Le Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), parti politique de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a informé l’opinion nationale de l’enlèvement de Charles Rodel Dosso, ancien ministre et secrétaire général adjoint en charge de la mobilisation de la société civile. Selon une déclaration du PPA-CI, Charles Rodel Dosso a été enlevé devant « sa femme et ses enfants, avec deux membres de son cabinet, par un commando d’hommes armés encagoulés », disant agir « sur ordre du gouvernement » et conduit vers une destination inconnue.
Pour le PPA-CI, qui accuse directement le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti politique au pouvoir, « le régime RHDP a visiblement du mal à se départir de ses méthodes congénitales anticonstitutionnelles d’enlèvements de citoyens par des commandos encagoulés ». « Le PPA-CI condamne ces arrestations arbitraires qui portent gravement atteinte aux droits élémentaires des citoyens mais aussi à la décrispation du climat politique et à la restauration de la cohésion nationale tant souhaitée par le peuple ivoirien (…) le PPA-CI marque sa vive inquiétude face à la recrudescence de ces cas de violations des libertés constitutionnelles, à quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le PPA-CI exhorte le pouvoir RHDP à abandonner ces pratiques d’un autre âge qui n’honorent pas notre pays », a condamné Tcheidé Jean Gervais, secrétaire général adjoint, porte-parole adjoint du PPA-CI.
Pour l’heure, l’on ignore si cette arrestation serait en lien avec la société civile qui a récemment organisé une marche contre la vie chère par l’entremise de la plateforme Agir pour le peuple (AGIP), dirigée par Armand Krikpeu. Cette manifestation avait été dispersée par les forces de l’ordre, et 25 membres ont été arrêtés et condamnés par le tribunal de Yopougon à six mois de prison ferme au motif de « troubles à l’ordre public ». Toutefois, le PPA-CI dit « suivre avec la plus grande attention l’évolution de cette affaire et se réserve le droit d’agir, conformément aux lois de la République, pour faire barrage à la dictature rampante du régime RHDP ».
Casimir Boh