Un épisode tendu a marqué la journée de ce mardi 8 avril 2025 dans le secteur éducatif ivoirien. Interpellés par la gendarmerie après une rencontre avec la ministre de l’Éducation Nationale et de l'alphabétisation, les responsables syndicaux de l’Intersyndicale du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA) ont été libérés quelques heures plus tard.
Selon David Bli Blé, porte-parole de l’IS-MENA, tout avait commencé par une convocation de la ministre, la veille, en lien avec l’arrêt de travail observé par les syndicats. « C'est une convocation qu'elle nous a faite depuis hier relativement au sujet, donc, de notre arrêt de travail. C'est à ce niveau que nous nous sommes séparés, tout en espérant revenir pour échanger de nouveau, afin que les choses puissent aller de l'avant », a-t-il déclaré.
Mais alors qu’ils descendaient pour prendre un repas aux abords de la Tour D du Plateau, les syndicalistes ont été surpris par l’intervention d’un important contingent de gendarmes : « Près d'une multitude de gendarmes sont venus vers nous pour nous interpeller. Nous avons voulu comprendre les raisons. Nous avons informé Madame le ministre de l'Éducation nationale et de l'alphabétisation, qui a tout mis en œuvre pour que nous puissions retrouver la liberté », a précisé David Bli Blé.
Cette interpellation, suivie d’un rapide retour à la liberté, a suscité une vive émotion au sein du monde éducatif. La ministre de l’Éducation Nationale et de l'Alphabétisation Professeur Mariatou Koné, a, pour sa part, réaffirmé son attachement au dialogue social, qu’elle considère comme un pilier essentiel de sa méthode de gouvernance.
Toutefois, malgré cette reprise de contact entre les deux parties, l’IS-MENA a confirmé le maintien de la grève initialement prévue pour les 7 et 8 avril 2025. Une situation qui témoigne des tensions persistantes et de la nécessité d’un dialogue franc et constructif pour apaiser le climat dans le système éducatif.
Toussaint Konan