e Front populaire ivoirien (FPI) fait face à une crise interne liée au financement de la campagne des dernières municipales et régionales dans le Moronou. Il est reproché à Pascal Affi N’Guessan, en effet, d’avoir perçu du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix ( RHDP) la somme de 100 millions FCFA pour ces élections. Le parti à la rose à décider ce mercredi de porter une clarification à cette affaire.
La polémique enfle, des voix se sont mêmes élevées pour demander des explications voire sa démission. Mais Pascal Affi N’Guessan tient toujours les commandes du FPI. Mieux, le parti à la rose a apporté une clarification à cette affaire de 100 millions FCFA du RHDP qui suscite tant de débats. « Le FPI et le RHDP avaient convenud'une liste commune pour les élections dans la région du Moronou, avec le présidentPascal Affi N’Guessan en tête de liste. Le budget de campagne s'élevait à 780millions de francs CFA, dont 312 millions étaient à la charge du RHDP, quiavait 18 candidats sur la liste. Cependant, le RHDP n'a contribué qu'à hauteurde 100 millions. Après avoir tiré les leçons de cette expérience, le FPI estdésormais entièrement concentré sur son 5e Congrès, prévu les 8 et 9 novembre2024, avec l'ouverture des dépôts de candidatures du 16 au 24 septembre 2024 »,indique le communiqué sur la page officielle du parti.
Pour rappel, Nicolas Lasme, Secrétaire national Europe chargé des relations avec Organisation de la Société Civile et des représentations locales des autres Partis et Organisations Politique FPI, avait demandé la démission du président Pascal Affi N'Guessan. Il lui reprochait notamment le financement accordé par le RHDP durant la campagne pour les municipales et régionales de 2023. « Le dimanche 15 septembre 2024, nous apprenons lors d'une émission sur la chaine de télévision NCI 360 que le Président du FPI,Pascal Affi N'guessan aurait bénéficié d'un soutien financier de 100 millions de francs CFA de la part de monsieur Ahondjon qui faisait partie de la liste qu'il présentait à l'élection régionale dans le Moronou dans le cadre du partenariat et des sommes conséquentes du président de la République. C'est une très grave accusation étant donné que le concerné n'en a jamais parlé ni au secrétariat exécutif ni au comité central encore moins au comité de contrôle. Ce qui pose le problème de son intégrité moral et la transparence de la gouvernance au sein du parti », avait-il indiqué avant d’ajouter :« Je pense qu'après 23 ans à la tête du parti qui équivaut à 4mandats présidentielle plus 3 ans, le président Affi doit laisser la main à un autre cadre. »
Franck Koffi