Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), Mali, Burkina Faso, Niger se barricadent à l’approche du nouvel an. Face aux enjeux sécuritaires, le collège des chefs d’Etats de la Confédération dit craindre des actions de déstabilisation venant de certains chefs d’Etat de la sous-région et de la France, l’ancienne puissance coloniale. Notamment avec l’appui des groupes terroristes dans le Bassin du Lac Tchad, dans le Sahel et dans certaines zones frontalières à savoir : Niger-Nigeria ; Niger-Bénin ; Niger-Burkina ; Bénin-Burkina.

« Le collège des chefs d’Etat constate avec regret qu’au sein de la CEDEAO, des manœuvres de déstabilisation sont régulièrement initiées par une poignée de chefs d’Etat qui imposent leur désidérata et des agendas étrangers au reste de l’organisation », ont critiqué les chefs d’Etat de l’AES dans un communiqué du 22 décembre, signé du Général Assimi Goita, président de la Confédération de l’AES. De plus, ces chefs d’Etats de l’AES ont dit suivre « avec grande attention les manœuvres de tromperie initiées par la junte française, prétextant de fermer ses bases militaires dans certains pays africains, pour les remplacer par un dispositif moins visible mais poursuivant la même velléité néocoloniale ».

A titre de rappel, les trois pays de l’AES, dirigés par des juntes militaires, accusent la France, qui conteste la légitimité de leur pouvoir, d’ingérence dans leurs affaires internes. Et de manipuler la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à des fins néocolonialistes, justifiant leur retrait officiel de l’organisation sous-régionale, le 14 décembre 2024. A ce sujet, ils ont dit leur étonnement de voir la CEDEAO proroger leur retrait à six mois, alors qu’ils ont signifié leur départ définitif.

De ce fait, les chefs d’Etat ont dit leur engagement à poursuivre avec détermination le combat du peuple de l’AES pour sa « souveraineté véritable » et « sa dignité ». Puis ont décidé de mettre les Forces de défense et de sécurité en état d’alerte maximale ; décide de faire de l’espace confédéral un théâtre unique d’opérations militaires, coexistant avec les théâtres militaires nationaux en cours.

Ils ont aussi appelé les populations de l’AES à redoubler de vigilance, à dénoncer systématiquement tout fait suspect aux forces de sécurité ; et à rejeter les propositions d’enrôlement au sein des groupes terroristes. Notons que dans ce même élan sécuritaire, le ministère de l’Intérieur du Burkina Faso avait déjà interpellé ses populations, face à « l’hydre terroriste » que les périodes de fin d’année, marquées par les fêtes, avec pour conséquence la baisse de vigilance, sont généralement des moments propices d’actes terroristes.

Casimir Boh

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