Le District Autonome d’Abidjan, dirigé par le ministre gouverneur, Cissé Bacongo a tenu à clarifier ses acquis sur la parcelle du quartier abattoir dans le conflit qui l’oppose à la mairie de Port-Bouet. Pour rappel, le maire de cette commune, Sylvestre Emmou, a annoncé « la prise d’un arrêté ordonnant l’arrêt des travaux sur le site de l’ex-quartier Abattoir ». Un site sur lequel le District Autonome d’Abidjan réalise en ce moment des travaux d’aménagement. « La parcelle de terrain comprenant le quartier dit Abattoir et les infrastructures du même nom, est bel et bien la propriété du District Autonome d’Abidjan. Cet ensemble immobilier a toujours appartenu aux démembrements qui se sont succédé à partir de 1955, à commencer par la commune d’Abidjan au District Autonome d’Abidjan en passant par la ville et le District d’Abidjan », a tenu à préciser le District dans un communiqué de presse.
A l’instar du quartier dit Abattoir, plusieurs autres sites immobiliers appartenant à la commune d’Abidjan lui ont été concédés « pour lui permettre d’accomplir ses missions de développement local », conformément à la loi du 17 octobre 1980 portant création de la ville d’Abidjan en remplacement de la commune d’Abidjan, a poursuivi la note. Cette loi prévoit en son article premier que « la commune d’Abidjan est dotée d’un statut particulier et prend la dénomination de la ville ». Ainsi, selon le District autonome, l’abattoir de Yopougon et d’Abobo, les cimetières de Port-Bouet, Koumassi, Williamsville, Yopougon et Abobo, les jardins publics, les centres d’écoute, les locaux à usage de bureaux, les pépinières, les fourrières et bien d’autres sont devenus sa propriété. Au regard de ce qui précède, « la mairie de Port-Bouet ne peut donc ni prétendre à un quelconque droit de propriété sur ces sites encore moins empêcher le District Autonome d’Abidjan d’effectuer des aménagements sur des sites qui relèvent de sa propriété exclusive », a souligné le District d’Abidjan.
Casimir Boh