Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Oumar Braman Koné, a publié un communiqué, ce lundi 7 octobre 2024, sur l’affaire de l’assassinat de l’étudiant Aubin Mars Déagoué. Dans la note, dont nous avons reçu copie, il a annoncé la mise sous mandat de dépôt des principaux accusés. Un avis de recherches a été aussi lancé contre d'autres étudiants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire ( FESCI)

 Un homicide effroyable opéré  dans la nuit du 29 au 30septembre 2024. L’étudiant Aubin Mars Déagoué, alias ‘’Général Sorcier’’, a été tué par ses condisciples, tous membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( FESCI). A la suite,  Kambou Sié, secrétaire général de la FESCI, mis en cause, a été convoqué par la Direction de la Police Criminelle. Selon le procureur, il s’est présenté dans  les locaux de la police avec les nommés Gnonsoro Aubin Cédric, Yapo Aléchi  Yves Laurel, Assalé Bonaventure, Assalé Thierry, Kramo Ballo Eric Hermann, armés de gourdins et de machettes.

«  Les susnommés ont tous été interpellés et conduits, avec le nommé Sidibé Abdoul Karim alias Ladji Sidibé, devant le procureur de la République d’Abidjan. Une information judiciaire a été ouverte au cabinet de Madame le doyen des juges d’instruction à Ieur encontre, selon leur participation, pour les faits d'association de malfaiteurs, d’assassinat sur la personne de Déagoué Mars Aubin alias ‘’Général Sorcier’’, et les faits de complicité d'assassinat et de coups mortels sur la personne de Diomandé Khalifa. Ils ont tous été placés sous mandat de dépôt », a informé Oumar Braman Koné.

 Par ailleurs, le Procureur a révélé qu’avant le meurtre de Déagoué, une procédure était en cours à son parquet à la suite d’une plainte de monsieur Ibrahim Diomandé contre les nommés Assy Benié dit Toumba, Ogou Franck Eric dit Katanga et Sawadogo Aroune dit Soundjata, tous membres de la FESCI, après la mort de son jeune frère Khalifa Diomandé, 30 ans, étudiant en Master 2 de criminologie et également membre de la FESCI. « Selon les premiers éléments de l’enquête, Assy Benié, mécontent de l’issue d’une affaire d’obtention de bourse universitaire, aurait demandé â Ogou Franck Eric de ‘’traiter’’ Khalifa Diomandé ; ce qui fut fait avec le concours de Sawadogo Aroune. Ogou Franck Eric et Sawadogo Aroune tendaient un guet-apens à Khalifa Diomandé, l’immobilisaient et le faisaient conduire à l'arrière de l'École Normale Supérieure (ENS), où il était sérieusement battu. Il était ensuite transporté, par ses bourreaux, au CHU de Cocody »,a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « victime de plusieurs traumatismes ,Khalifa Diomandé recevait des soins avant d’être  libéré par les agents de santé et conduit à son domicile, dans un état critique, parDjakadja Koné, un membre de la FESCI. II y décédait le 29 août 2024 ».

 Après son interpellation dans le cadre du meurtre de Déagoué et interrogé sur la mort de Diomandé, au dire du procureur, Kambou Sié a déclaré que Khalifa Diomandé alias ‘’Major’’ « avait reçu un coup mortel lors de la bastonnade du nommé Irié Bi Djo, un étudiant dissident de son organisation, et que les auteurs de cette bastonnade sont des membres de ladite organisation, dont Danho Kamel Junior alias "Kada", qu’il désigne, du reste, comme étant celui qui a porté le coup mortel ». En outre, lors de son audition, Gnonsoro Aubin Cédric a soutenu, quant à lui, qu'aucun crime ne peut être commis dans le milieu de la FESCI sans que le nommé Kambou Sié n’en soit informé. « Dans le cadre des procédures en cours, les nommés Konin Ané Cyriac dit Yanko, Kouessi Toty Joél dit ‘’Non coupable’’, Assy Benié dit Toumba, Ogou Franck Eric dit Katanga, Sawadogo Aroune dit ‘’Soundjata’’, Gbayeré Bessou Prince dit ‘’Président’’ et Danho Kamel Junior alias ‘’Kada’’, tous membres de la FESCI, sont activement recherchés »,a indiqué Oumar Braman Koné. Au demeurant, le procureur à rassurer la population et particulièrement les familles des victimes quant à la détermination de son parquet à faire toute la lumière sur ces faits graves et à faire subir la rigueur de la loi pénale â tous les auteurs et complices.

Franck K

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