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Le PDCI-RDA a répondu à Adjoumani Kobenan, porte-parole du RHDP, parti politique au pouvoir en Côte d’Ivoire, dans un communiqué daté du 24 décembre 2024. En effet, au nom du RHDP, Adjoumani Kobenan avait réagi à une métaphore de Tidjane Thiam, lors d’un meeting du PDCI-RDA, à Aboisso, le 21 décembre dernier. A cette occasion, celui-ci avait imagé sur un couple d’union de 14 ans dont l’épouse, délaissée, battue, inconsidérée et affamée a son regard tourné vers un nouveau venu. Des propos auxquels le RHDP a vite lié au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, leur mentor et traduit « d’ironie au mauvais goût et du reste mal inspirée », résonnant « faux », « offensante », « à la limite méprisante ».

« Et pourtant, le président Thiam avait clairement indiqué que l’épouse malheureuse était la Côte d’Ivoire. Il n’a cité le nom d’aucun « époux », a commenté le PDCI. Qui s’est aussi interrogé : « pourquoi Monsieur Adjoumani s’empresse-t-il de répondre ? ».  Puis d'ajouter : « la réaction de Monsieur Adjoumani montre vraiment la profondeur du message-conseil du président Thiam. Car, que constate-t-on ? Au lieu de se tourner vers l’épouse délaissée et entendre ses souffrances, que fait le mari ? il insulte celui pour qui désormais, le cœur de son épouse bat la chamade. Or il est établi que ce comportement accentue l’intérêt de l’épouse frustrée pour le nouveau venu ».

Poursuivant ses critiques, le porte-parole du RHDP a touché le vécu du président de la plus vieille formation politique en Côte d’Ivoire. « Quelqu’un qui a un amour profond pour son pays peut-il l’abandonner durant près d’un quart de siècle et y revenir pour prétendre, dès son retour, occuper la fonction la plus haute et la plus prestigieuse ? », a-t-il indiqué, surfant subtilement sur les récentes déclarations de Jean Louis Billon, cadre du PDCI-RDA, et député de Dabakala (ville située au centre-nord), candidat déclaré au PDCI, pour l’élection présidentielle de 2025.

Celui-ci a prétendu que Tidjane Thiam peut assurer la présidence du parti, mais pas une candidature à l’élection présidentielle de 2025. Et pour cause, a-t-il justifié, il n’a pas un vécu en Côte d’Ivoire après vingt-trois ans d’absence du pays, donc non à même de maitriser les réalités ivoiriennes. En guise d’exemple, Adjoumani s’est référé au coup d’Etat de 1999, des événements de 2002, 2010 et 2020. « M. Tidjane Thiam serait-il revenu en Côte d’Ivoire si notre pays n’avait pas encore fini de gérer les conséquences du coup d’Etat de 1999, qui l’avait contraint à prendre la clef des champs pour se réfugier dans un endroit plus paisible et observer de loin ses « frères et sœurs » ivoiriens « s’entretuer » ? Ou encore, y serait-il retourné si nous n’avions pas encore fini avec la crise de 2002, ou les turbulences politiques de 2010 et 2020 ? », a-t-il souligné.

En réaction, le PDCI a répondu que « monsieur Thiam est parti à cause du coup d’état et ses commanditaires. Sans ses derniers, il ne serait jamais parti. On n’imagine ce qu’aurait gagné la Côte d’Ivoire de 20 ans de présence de monsieur Thiam », dénonçant une « stratégie vaine ». « Ce n’est pas la première fois que les porteurs de la parole du RHDP travestissent la vérité sur le coup d’état pour nuire à leur pire, redoutable et adversaire Tidjane Thiam. Stratégie vaine et improductive », a décrié le parti Vert, non sans rappeler leur rôle dans la consolidation du pouvoir actuel.

« Rappelons à monsieur Adjoumani que les quelques succès du pouvoir actuel sont aussi le fruit de l’attitude républicaine du principal parti qui sait ce qu’est la République et qui ne s’est jamais inscrit dans le registre de frapper ce pouvoir pour qu’il tombe, des propos tenus par l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara en 1999, avant la chute par coup d’Etat militaire, du régime de feu Henri Konan Bédié, ancien chef d’Etat, président du PDCI, le 24 décembre de la même année ». Au regard de tout ce qui précède, l’on constate que la crise des leaders au PDCI pour l’élection présidentielle de 2025, semble profitée à ses adversaires politique.

Casimir Boh