La  11ème édition du Festival Afrik´Urbanarts met en avant les danses traditionnelles avec des battles et des prix . La promotrice Jenny Mezile a donné le programme de l’évènement, ce mercredi 20 novembre, à l’espace Ménékré Legend, à Cocody-Riviera.

Les participants du Festival Afrik'Urbanarts vont vibrer et danser sur trois jours au son de plusieurs musiques mais particulièrement traditionnelles !  Ces 29, 30 novembre et 1erdécembre 2024, en effet, autour du thème : ‘’mémoires et développements’’, ils seront imprégnés de la culture traditionnelle ivoirienne. La chorégraphe Jenny Mezile annonce même la première battle de danse traditionnelle « Tradi battle dance », dotée du prix Maurice Bandama, ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France, par ailleurs ex-ministre de la Culture. D’une valeur de 1 million FCFA, cette récompense est accompagnée de deux autres prix avec une tournée en Belgique pour l’équipe victorieuse.

L’innovation avec la battle traditionnelle se justifie, selon la directrice du festival,  par le fait que l’Afriques e réveille politiquement et économiquement. Aussi l’art se doit-il d’accompagner ce réveil. « J’ai décidé de mettre en avant les spectacles que je propose qui seront en lien avec cette Afrique en l’affirmant encore plus. Nous allons aussi mettre en avant les danses traditionnelles car elles sont confinées dans des mariages, les funérailles et autres accueils de personnalités. Et cela, pas dans les conditions de l’art mais avec banalité quelquefois »,a-t-elle déclaré. Il s’agit donc de mettre sur un plateau d’or la danse africaine dans toute sa grandeur. « Ce sera la première battle de danses traditionnelles avec toute la démystification qui va avec.  Les danseurs ne seront pas obligés de danser, par exemple, le Zaouli avec des masques. Je veux les voir danser en jeans, en T-shirt ou en casquette. Savoir d’où vient cette danse et le revendiquer. Nous nous réapproprions tout avec notre identité », a-t-elle insisté. Petite précision, le Zaouli sera en battle individuel alors que les autres danses traditionnelles se feront en groupes.

Cette année, les danses traditionnelles les plus représentatives par régions ont été sélectionnées. Dans les prochaines éditions, Jenny Mezile compte élargir son choix parce que la Côte d’Ivoire a des centaines de danses.  Ainsi le programme du festival va se dérouler comme suit : le premier jour, à la salle Niangoran Porquet du Palais de la culture de Treichville, aura lieu les battles et les danses contemporaines avec les  pays invités à savoir Haïti, le Canada, L’ île Maurice, l’Espagne et le Maroc. Il faut souligner que le Palais de la Culture est offert gratuitement à la chorégraphe par le ministère de la Culture et de la Francophonie pour présenter, chaque mois, une programmation de toutes sortes.  Le deuxième jour, ce sera à l’espace Ménékré Legend, à la Riviera, où auront lieu des ateliers d’échanges avec les chorégraphes internationaux qui viennent participer au Festival.  Pour le dernier jour, le 1er décembre, le village de Kanga Nianzé (N’Douci) va accueillir les festivaliers. Un disc-jockey y animera un bal électro, de la musique électronique à partir des musiques traditionnelles. Des mixages avec d’autres musiques modernes et des artistes locaux de la région de l’Agnéby-Tiassa sont aussi au menu.

La directrice du Festival Afrik’Urbanarts a dit être motivée par la volonté de mettre toujours en avant les arts nègres, la culture africaine d’une manière générale et principalement celle de la Côte d’Ivoire. « C’est vraiment montrer la force de l’art. Nous réunirons nos amis non Africains et nous leur montrerons ce que nous sommes capables de faire. Mais aussi leur faire découvrir chez nous. Fusionner et monter cette Afrique qui s’ouvre, cette Côte d’Ivoire qui se remet en avant malgré les crises passées. Cette année, nous avons voulu inviter cette Afrique lointaine (île Maurice et Haïti) pour venir partager ces moments avec nous », a-t-elle expliqué.

 

Premier festival de danses modernes voire contemporaine, selon elle, son évènement est également quasiment à la base de toute la plateforme des jeunes chorégraphes de ces 20 dernières années. « Quand j’ai commencé en 2012, quelques partenaires m’ont permise d’asseoir le festival. Je me suis aussi concentrée sur le développement de la danse en Côte d’Ivoire. Toutes les jeunes compagnies sont passées chez moi. Nous leur avons donner les outils nécessaires pour évoluer. Nous sommes très fières d’elles », a dit la chorégraphe qui ambitionne de délocaliser le Festival à Kanga Nianzé. Un village l’a adoptée et où elle réside désormais.

Soulignons que la 11ème édition du Festiva lAfrik’Urbanarts a pour partenaires Reycon, l’Ambassade d'Espagne en Côte d'Ivoire, le Consulat d'Haïti, Totem Communication, la mairie de N'Douci, le ministère de la Culture et de la Francophonie, le Centre national des arts et de la culture, l'Ambassade du Maroc en Côte d'Ivoire, l’Ambassade de France en Côte d'Ivoire, La banque Boabab, Ménékré Legend et le Burida.

Franck K

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