La préfecture d’Abidjan a adressé un courrier aux directeurs régionaux de la Santé, la Protection sociale et de l’Education nationale avec pour objet : « grève dans des services publics », à l’effet de produire la liste des collaborateurs qui observent la grève annoncer débuter ce mardi 15 au 17 octobre 2024. En effet, les enseignants de l'Intersyndicale du MENA (IS-MENA) regroupant plusieurs organisations syndicales, faîtières et fédérations du ministère de l'Education nationale et de l'alphabétisation, ont maintenu leur mot d’ordre de grève, ce mardi 15 octobre 2024. En vue de revendiquer : l'octroi d'une prime d'incitation aux personnels du secteur Education-Formation ; l'institution d'une filière relative à l'administration scolaire avec création d'emplois nouveaux et profil de carrière ; le reversement des salaires retenus et suspendus pour cause de grève en 2019 et 2020 ; la revalorisation des indemnités liées aux examens à grand tirage et leur paiement au plus tard deux semaines après la fermeture des secrétariats d'examens ; et la promotion des instituteurs adjoints.

A leurs côtés, des fonctionnaires de la Santé et de la Protection sociale ont emboité le pas à leurs collègues de l'Education nationale et de l'alphabétisation. Ils ont maintenant ce mouvement de grève. Pour la préfecture d’Abidjan, cette grève « pourrait mettre à mal le climat de paix sociale », malgré le protocole d’accord portant trêve sociale conclu avec les centrales et faitières syndicales sur la période 2022-202, des organisations syndicales des secteurs de l’Education-Formation, de la Protection sociale et de la Santé. En enjoignant aux directeurs régionaux de la Santé, la Protection sociale et de l’Education nationale « de bien vouloir tenir la liste des collaborateurs qui observeront ladite grève », la préfecture d’Abidjan s’inscrit visiblement dans la logique des sanctions à l’encontre des grévistes à l’image du ministère de la Fonction publique et de la modernisation administrative dirigée par Anne Désirée Ouloto. Celle-ci avait déjà annoncé les couleurs contre les fonctionnaires grévistes avec des sanctions pécuniaires et disciplinaires, sans préjudice, des poursuites pénales susceptibles d’être engagées contre elles en cas de violences ou de voie de fait.

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