En attendant la tenue du congrès devant désigner le candidat à l’élection présidentielle de 2025, et sortir le parti d’une crise entre les leaders, le PDCI RDA a célébré l’an un de la prise de la tête du parti de son actuel président, Tidjane Thiam, ce samedi 21 décembre, à travers un meeting, à Aboisso (ville située au sud-est de la capitale Abidjan). A cette occasion, le successeur d’Henri Konan Bédié, le dernier président de la plus vielle formation politique à avoir exercé la présidence de la République, décédé le 1er août 2023, est revenu sur la récente actualité du PDCI-RDA, notamment les critiques de Jean-Louis Billon, l’un des cadres et député de Dabakala (ville située au centre-nord).
En effet, Jean Louis Billon, le richissime homme d’affaires a admis que Tidjane Thiam peut assurer la présidence du parti, mais pas une candidature à l’élection présidentielle de 2025. Et pour cause, a-t-il justifié, il n’a pas un vécu en Côte d’Ivoire après vingt-trois ans d’absence du pays, donc non à même de maitriser les réalités ivoiriennes. Par contre, lui, est le plus outillé pour être le candidat en 2025, surtout qu’il connait mieux la Côte d’Ivoire.
En réponse, Thiam a rassuré sur la tenue du Congrès dont la date n’est pas encore. « Nous irons à notre convention pour élire officiellement notre candidat à la présidentielle. N’ayez pas peur », a-t-il déclaré, non sans dédramatiser ce qui pourrait s’apparenter à une crise dans leur famille politique. « Nous sommes le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire. Dans toute organisation humaine et démocratique, le choc des idées et des ambitions est une réalité vivante, constante et nécessaire, et c’est normal. Nous devons toutefois garder à l’esprit l’essentiel : la cohésion, le respect et la fraternité. Servir les populations ivoiriennes est un privilège », a indiqué l’actuel président du PDCI-RDA.
Sur la question de la gestion et l’ambition du parti vert une fois au pouvoir, le président du PDCI-RDA a dit mettre l’accent sur le social, d’autant plus que la Côte d’Ivoire est un pays pauvre.« Nous sommes un pays pauvre. Et pourtant, l’attention aux plus démunis n’est pas toujours ce qu’elle devrait être. On en veut pour preuve, toutes les opérations de démolition des habitations, de déguerpissement, sans mesures d’accompagnement social et sans humanisme. L’inflation est intenable. Les prix des denrées alimentaires augmentent », a-t-il déclaré, lançant une pique au régime en place. Qui a procédé à des déguerpissements et démolitions dans le District d’Abidjan, très critiqués par l’opposition et une partie des populations. Aussi a-t-il insisté sur d’autres secteurs prioritaires tels que la santé et l’éducation pour lesquels des actions seront menées pour le bien-être et l’avenir des populations. Au final, Tidjane Thiam a affiché une sérénité quant à la force politique que représente le PDCI-RDA en Côte d’Ivoire et dit être sûr qu’ils reprendront le pouvoir en 2025.
CB