Un atelier de formation en rapport avec les collections de référence et les outils de gestion des bases de données des variétés végétales s’est ouvert ce mardi 8 avril 2025, au Plateau. Initiative de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle(EUIPO), dans le cadre de son projet de coopération en propriété intellectuelle(AfrIPI), en collaboration avec l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle(OAPI), cette rencontre vise permettre aux acteurs d’adopter les meilleures pratiques en la matière.
Des acteurs des centres accrédités de recherche et d’examen des variétés végétales dans les pays membres de l’OAPI sont réunis à Abidjan. Ils échangent depuis ce matin sur les meilleures pratiques concernant les collections de référence et formation aux outils de gestion des bases de données pour les centres accrédités de recherche et d’examendes variétés végétales dans les pays de l’OAPI. Et pour cause, l’accès à des semences de qualité constitue un challenge primordial pour les États membres de l’OAPI, impactant la production et la chaîne de valeur agricole. Dans cette perspective, l’OAPI a mis en place un système de protection des obtentions végétales en 2002, conformément à l’Annexe X de l’Accord de Bangui, entré en vigueur en 2006. Les variétés végétales protégées doivent être nouvelles, distinctes, homogènes, stables et officiellement dénommées.
LLÉO Satorre Carlos, chef adjoint du projet AfrIPI, a rappelé que l’objectif de cet atelier reste fidèle au projet de coopération en propriété intellectuelle démarré en 2020. Selon lui, la présente formation consacre le prolongement de ces objectifs. Quant à -Mahamadi Tassembedo, représentant le directeur général de l’OAPI, il a souligné que cette rencontre permettra d’installer un système de propriété intellectuelle harmonieux et sécurité pour le développement de la Côte d’Ivoire. D’où l’importance de l'atelier qui s'inscrit dans une volonté de garantir la qualité et la fiabilité des espèces végétales. Mais également de mettre en place des programmes ambitieux, de promouvoir et renforcer le système de protection. Même son de cloche de la part de Gregor Schneider, conseiller régional propriété intellectuelle pour l'Afrique- DUE, représentant l'Union européenne. Il a dit la nécessité de garantir aux acteurs du secteur agricole un accès à des semences et variétés végétales de haute qualité, en assurant un matériel végétal fiable, bien documenté et protégé par un système efficace de protection des variétés végétales.
Pour sa part, le conseiller technique Michel Maman, représentant le ministre du Commerce et de l’industrie, il a salué ce soutien aux initiatives du gouvernement pour un écosystème propice de la propriété intellectuelle dans notre pays. A l’en croire, la création et la valorisation de nouvelles variétés végétales sont importantes dans la croissance surtout dans le milieu agricole. Aussi s’est-il félicité de l’accent mis sur l’identification et la diffusion des meilleures pratiques afin de constituer un socle commun. Un moyen de stimuler l'innovation dans le secteur agricole et construire un modèle exemplaire pour l'ensemble de la filière agroalimentaire.
Ainsi, durant trois jours, cet atelier réunira des experts de l’OAPI, de l’Office communautaire des variétés végétales(OCVV), ainsi que des représentants des centres d’examen DHS et d’autres acteurs régionaux, offrant ainsi une plateforme dynamique d’échange entre spécialistes africains et européens pour permettre le partage des connaissances, d’harmoniser les méthodologies et de renforcer la coopération en matière de protection des variétés végétales. L’activité permettra également d’aborder les défis majeurs dans ce secteur en proposant des solutions adaptées à chaque région. Au cours de la formation, les participants auront également l’opportunité de visiter le Centre National de Recherche Agronomique de la Côte d’Ivoire et de mettre en pratique certaines expérimentations, enrichissant ainsi leurs connaissances par une approche concrète et de mise en situation.
Pour rappel, l’OAPI est une organisation africaine spécialisée dans le domaine de la propriété intellectuelle. Elle est constituée de dix-sept États membres : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République centrafricaine, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.