Une découverte peu ordinaire voire macabre qui a laissé place à toutes sortes de spéculations et de polémiques. Des rumeurs faisant état de découvertes macabres de bébés morts dans l’ancienne décharge d’Akouedo, ont circulé sur les réseaux sociaux, ce dimanche 10 novembre 2024. Des chiffres de bébés morts ont même été extrapolés de 20 à 200, selon des publications relayées abondamment sur la toile. Ces informations tendant à ternir l’image du secteur de la santé publique ont laissé croire à l’œuvre de cliniques médicales exerçant dans les environs.
Le procureur de la République, Koné Braman Oumar, s'est vu obligé de faire des clarifications. Il a apporté des précisions et annoncé l’ouverture d’une enquête « immédiate » au commissariat de police du 18e arrondissement. « Le procureur de la République tient à indiquer qu’il ne s’agit pas de la découverte de vingt (20) bébés morts encore moins de deux-cents (200) comme certaines personnes le laissent croire dans des publications sur les réseaux sociaux », a tenu à clarifier le procureur de la République, dans un communiqué ce dimanche 10 novembre 2024. Poursuivant, il a livré d’autres informations confiées par les services compétents dépêchés sur le lieu.
« Il a été découvert ce jour 10 novembre 2024, vers 11 heures, à l’ancienne décharge d’Akouedo village, des déchets médicaux déversés par des individus ou entités non encore identifiés. Les services compétents dépêchés sur les lieux y ont retrouvé un (01) mort-né, un avorton (fausse couche), dix fibromes, trois (03) hernies étranglées, un (01) sac contenant plusieurs types de prélèvements biologiques de même que plusieurs fiches estampillées « CHU DE TREICHVILLE » et « CHU DE YOPOUGON », a-t-il souligné.
Face à l’ampleur qu’a pris cette découverte macabre sur les réseaux sociaux, « il met en garde tous les auteurs et relais de ces publications sans fondement et informent qu’ils sont passibles de poursuites judiciaires ». Cependant, cette affaire laisse planer des interrogations notamment sur la présence de fiches estampillées « CHU DE YOPOUGON », un établissement censé être fermé pour des travaux, même si les autorités sanitaires ont annoncé l’ouverture partielle de certains services tels que les services d’urgence, de réanimation, de neurologie, de radiologie et le laboratoire.
Casimir Boh