Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir, a tenu son traditionnel ‘’Rendez-vous du RHDP’’ ce mardi 10 décembre 2024 à Cocody. Abordant le débat relatif à la révision de la liste électorale, son porte-parole Kobenan Kouassi Adjoumani a dénoncé l’attitude de l’opposition demandant sa prorogation.
L’opération de révision de la liste électorale 2024 a pris fin le 17 novembre dernier. Selon la Commission électorale indépendante (CEI), 943 157 primo-votants ont été inscrit surle fichier électoral. « C’est une performance bien proche des standards habituels et particulièrement en déphasage avec certaines prévisions exagérément optimistes qui avaient pointé le curseur sur le chiffre de 4, 5 millions de nouveaux électeurs à capter », a commenté Adjoumani. Par ailleurs, pour le RHDP, cette performance de plus de 900 mille primo-votants est d’abord à mettre au crédit du président de la République et ensuite de la CEI et de certains acteurs politiques dont le parti au pouvoir.
« C’est le président Alassane Ouattara qui, dans le souci de créer les conditions d’une élection totalement inclusive, transparente et démocratique, a pris la décision de rendre gratuite la délivrance de certains documents administratifs dont les requérants avaient besoin pour s’inscrire sur le fichier électoral. Mieux, grâce aux instructions du président de la République, l’administration judiciaire s’est organisée de manière à agir avec plus de célérité et répondre plus rapidement aux sollicitations des requérants. Est-il besoin ici de rappeler qu’une telle décision qui intervient dans un contexte où l’Etat s’est fixé comme objectif d’optimiser les recettes domestiques, a un impact sur les ressources publiques ? », a-t-il ajouté.
Cependant, a-t-il déploré, en dépit de ces gestes forts et des sommes colossales consenties pour permettre à la CEI de déployer plus de 12 000 centres d’enrôlement sur l’ensemble du pays, qu’entend-on du côté de l’opposition ? « Aucun mot de gratitude, bien au contraire un concert de récriminations et des réquisitoires insensés et déraisonnés. Une prorogation de3 à 6 mois de l’opération, une révision obligatoire en 2025, et j’en passe. Pour le RHDP, il est temps que l’opposition comprenne que ses caprices doivent cesser. Nous devons avancer », s’est-il insurgé.
Poursuivant, il a interrogé ses adversaires sur le coût politique et l’impact financier d’une telle prorogation sur les finances publiques. Selon lui, il y a un chronogramme à respecter si l’on veut organiser la prochaine élection présidentielle dans les délais constitutionnels. Les données brutes du recensement sont en cours de consolidation pour parvenir à la liste électorale provisoire qui doit être affichée en mai 2025, pour que s’ouvre le contentieux. Un processus qui doit déboucher sur l’élaboration de la liste définitive en juin 2025.
« Comme on le voit, le timing est trèsserré. Ni la CEI, ni le Gouvernement ne peut se payer aujourd’hui le luxe devouloir ruser avec le temps. Pour le RHDP, toute cette surenchère de la part del’opposition a un objectif : préparer la contestation de sa défaite inévitable.L’opposition, convaincue de son impréparation et desfractures en son propre sein, veuttout faire pour bloquer, sinon retarder le processus électoral. Or nous, nous avonsun objectif clair : aller aux élections et nous nous y préparons. Aujourd’hui, en manque de stratégie et de repère elle se lance dans une quête désespérée pourtenter d’embraser le front social », a-t-il conclu sur ce sujet.
Franck Koffi