Dans un contexte de relations déjà tendues entre Ibrahim Traoré et Alassane Ouattara, la rumeur s’est emballée sur les réseaux sociaux ces derniers jours : 18 soldats ivoiriens auraient été arrêtés sur le territoire burkinabè en poursuivant des orpailleurs. Sauf que la réalité est tout autre. Certes, un incident a bien eu lieu à la frontière qui sépare les deux pays avec les forces armées burkinabè, mais il a impliqué des agents des Eaux et Forêts, chargés de la surveillance du parc national de la Comoé.

Négociations

Selon nos informations, à la mi-janvier dans la région du Bounkani (nord-est de la Côte d’Ivoire), plus précisément dans la localité frontalière de Kalamon, des éléments du détachement de Doropo, le chef-lieu de département commandé par le capitaine Romeo Koffi, se sont retrouvés en territoire burkinabè. Ils poursuivaient des individus suspectés d’orpaillage et de braconnage. L’incident s’est déroulé dans la région sud-ouest du Burkina Faso, mitoyenne aux localités de Baheldouo, Mossibougou et Nassartenga

Interpellés par les forces armées burkinabè, les éléments des Eaux et Forêts n’ont pas été transférés à Ouagadougou. Des négociations ont immédiatement été menées entre Paulin-Martial Okou Tohoury, le préfet du département de Doropo, et les autorités administratives et militaires de la région du sud-ouest burkinabè, administrée depuis le 25 janvier par Siaka Barro. Et les Ivoiriens ont été libérés le jour même et ont pu regagner leur base de Doropo.

Pas d’intervention des autorités

Un dossier dans lequel ne sont intervenus directement ni la présidence ivoirienne ni les ministres Téné Birahima Ouattara (Défense) et Vagondo Diomandé (Intérieur). Tout a été réglé au niveau territorial et un compte rendu a été transmis à Abidjan pour information. Ce n’est pas la première fois qu’un incident de ce type éclate dans cette région sensible, à cheval entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso et où la délimitation de la frontière est très aléatoire. Il arrive régulièrement que des soldats burkinabè se retrouvent en territoire ivoirien et inversement. Une affaire en particulier avait fait grand bruit : en septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens avaient été arrêtés de l’autre côté de leur frontière et y ont été détenus pendant plus d’un an. L’annonce de leur libération avait été faite le 5 décembre dernier par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

Source Jeune Afrique

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