Un passager chanceux de l’accident d’un gbaka ayant causé 17 blessés dont 5 bébés, à Yopougon, dans la matinée du dimanche 24 novembre 2024, s’est confié à notre rédaction quelques jours après les faits. Parti de Gesco pour un rendez-vous prévu à Bingerville, Hamed a effectivement pris place dans ce gbaka, ce dimanche. Tout se passait normalement jusque sur le pont Siporex où il a reçu un coup de fil de son patron lui annonçant le report de leur rencontre. « A ma descente, j’ai entendu l’apprenti gbaka dire en langue dioula à son chauffeur que le frein du véhicule commence à lâcher », a-t-il confié après que l’engin a peiné à stationner lorsqu’il s’apprêtait à descendre du véhicule de transport en commun pour rebrousser chemin à Gesco.
A peine a-t-il traversé la route pour emprunter un autre gbaka qu’il a entendu des cris et un bruit assourdissant, a-t-il expliqué. Il se retourne et voit le gbaka dans lequel il se trouvait quelques secondes avant, se retrouver dans un caniveau d’évacuation d’eaux pluviales. « J’ai tremblé », a confié Hamed qui venait d’échapper de façon miraculeuse à cet accident. Il décide de retourner porter secours. Une fois sur place, il découvre des personnes coincées et blessées. « Ce qui m’a marqué, c’est que les bébés sont sortis indemnes comme protégés par une main divine », a-t-il souligné. A titre de rappel, J.K.G le conducteur avait été interpellé par la Police nationale et soumis à un alcootest affichant un taux de 0,91 g/l d’alcool dans le sang, confirmant ainsi son état d’ébriété loin des limites autorisées. Cet acte irresponsable l'a conduit bien évidemment devant le parquet de Yopougon. Avec le témoignage de Hamed, l’épineuse question de l’état des véhicules de transport en commun, qui circulent dans la capitale économique, Abidjan, ressurgit surtout dans cette période des fêtes de fin d’année.
Casimir Boh