L’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines a marqué sa rentrée solennelle 2025, le jeudi 27 février, par l’annonce de deux initiatives majeures. L’événement, tenu à l’espace Latrille Events à Abidjan, a été l’occasion de mettre en avant la prochaine publication d’un dictionnaire consacré au français populaire ivoirien, connu sous le nom de Nouchi, ainsi que l’organisation d’un colloque international dédié aux mathématiques.
En présence du vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, parrain de la cérémonie, et de plusieurs personnalités politiques, dont Kandia Camara, présidente du Sénat, le président de l’ASCAD, le professeur Gilbert Aké N’Gbo, a réaffirmé l’importance du rôle de l’académie dans la promotion des sciences et des cultures africaines.
Le dictionnaire du Nouchi, annoncé comme un des projets phares de l’institution, vise à documenter et valoriser cette langue populaire née de la créativité urbaine ivoirienne. Le Nouchi, qui s’enrichit constamment au contact des réalités sociales et culturelles du pays, est reconnu comme un élément clé de l’identité ivoirienne. Ce dictionnaire sera une ressource importante pour les chercheurs et pour tous ceux qui souhaitent mieux comprendre l’évolution linguistique et culturelle de la Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, le colloque international sur les mathématiques, prévu pour cette année, mettra en lumière le rôle central de cette discipline dans le développement technologique et économique. Le professeur Gilbert Aké N’Gbo a insisté sur l’importance des mathématiques comme outil transversal, capable d’apporter des solutions concrètes aux défis contemporains dans des domaines variés.
Le vice-président Tiémoko Meyliet Koné, dans son intervention, a salué ces initiatives, soulignant la nécessité de préserver les cultures locales tout en inspirant les jeunes générations. Selon lui, le travail de l’ASCAD doit continuer à nourrir les politiques publiques, notamment à travers la recherche appliquée dans des secteurs comme l’éducation ou encore la pharmacopée traditionnelle. Créée en 2003, l’ASCAD reste fidèle à sa mission de promouvoir les sciences, les arts et les cultures d’Afrique. Avec ces projets ambitieux, l’académie confirme son rôle de catalyseur dans le dialogue entre connaissances scientifiques et réalités sociales, contribuant ainsi au développement de la nation.
PK