Le gouvernement hausse le ton contre les enseignants grévistes des intersyndicales de l' ISMENA et l' ISMETFPA. En effet ces organisations, faîtières syndicales ont entamé un arrêt de travail du 03 au 04 avril 2025, reconductible demain 07 avril en cas de non satisfaction de leur revendication sur le paiement d'une prime d'incitation aux fonctionnaires de l' Éducation nationale.
Cela, malgré les assurances, le 28 mai dernier, de la ministre d'État, de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Anne Désirée Ouloto de se pencher sur leurs revendications. Dans une note d'information dont nous avons reçu copie, Anne Ouloto a justifié que ce mouvement de grève est "illégal" et "inopportun". "Car les droits et avantages importants accordés par le gouvernement, sur instructions du président de la République, sont les améliorations les plus importantes que les fonctionnaires et agents de l' État ont obtenues depuis plus de 40 ans", a-t-elle indiqué.
Aussi Madame la ministre a-t-elle annoncé des mesures coercitives contre ces grévistes. "(...) Tout enseignant qui ne sera pas à son poste de travail à compter du lundi 07 avril 2025 à 07 heures 00 sera considéré comme démissionnaire et traité comme tel, conformément aux dispositions du statut général de la Fonction publique, a-t-elle menacé, tout en felicitant les fonctionnaires qui se sont désolidarises de "cette tentative de prise d'otage de l' école".